2015 : l’année où les Canadiens et Canadiennes devinrent réellement des internautes mobiles

Il semble que nous ayons atteint un grand moment décisif au Canada! D’après comScore, les Canadiens et Canadiennes utilisent maintenant davantage leurs appareils mobiles (c.-à-d. cellulaires et tablettes) que leurs ordinateurs pour naviguer sur internet! Je l’admets, cette préférence est négligeable pour le moment — le ratio d’internautes mobiles par rapport aux internautes de bureau est de 51 % à 49 %. Cela dit, attardons-nous au contexte.

Ce changement s’est effectué en un temps record. En effet, en novembre 2014, les internautes préféraient encore l’ordinateur à la mobilité — c’était il y a à peine quelques mois. Il faut aussi tenir compte que 5 % des Canadiens et Canadiennes utilisent seulement des appareils mobiles pour l’ensemble de leurs besoins informatiques, et que les jeunes internautes ont une préférence massive pour la mobilité, au détriment des ordinateurs de bureau et même des ordinateurs portables. De toute évidence, l’informatique mobile supplantera de plus en plus l’utilisation de l’ordinateur « traditionnel »!

Cette nouvelle ne devrait pas surprendre. Après tout, nous avons mentionné bon nombre de fois dans la dernière année que nous avons un réel engouement pour le sans-fil et que nous adoptons massivement les appareils mobiles. Que cela veut-il dire pour les gestionnaires de TI et les propriétaires d’entreprise?

Que signifie ce nouveau comportement de navigation en regard des bonnes pratiques en TI (et des affaires en général)?

Essentiellement, ce changement dans les habitudes en mobilité entraîne l’obligation des entreprises à réfléchir à la façon qu’elles engagent leurs clients. Et par engagement, je ne parle pas seulement d’un point de vue marketing. Notre engouement pour les appareils mobiles aura des répercussions sur presque tous les aspects liés au monde des affaires dans les années à venir.

1. Vos services devront exister en version mobile.

La plupart des entreprises (particulièrement celles qui vendent des services) devront déterminer la manière de satisfaire les clients qui utilisent leurs appareils mobiles en toutes circonstances. Je ne peux pas mentionner toutes les stratégies possibles, mais je peux vous donner un bon indice de ce qui doit être fait : les entreprises auront à investir dans des ressources qui offriront leur service unique sous forme d’application mobile — ou qui, à tout du moins, fournira des renseignements utiles aux clients.

Le marché des applications ne cesse d’établir de nouveaux records. Voyez plutôt les ventes sur iTunes store :

• Le total des ventes d’applications d’iTunes store, depuis sa création en 2003, s’élève à 25 milliards de dollars;
• 10 milliards de ce nombre provient de 2014 seulement — iTunes a battu des records l’année passée;
• La première semaine de janvier 2015, les applications iTunes ont fait des recettes de près de 500 millions de dollars.

Un nombre de plus en plus effarant de personnes utilisent des applications en supplément à des programmes de bureau, ou pour les remplacer complètement. Et ce n’est que le début de la prédominance des appareils mobiles. Qu’arrivera-t-il lorsqu’ils deviendront ce que la majorité des gens utilisent?

Pour les travailleurs en TI, ce nombre croissant d’applications représente également un nouveau défi. Les bonnes pratiques en TI devront s’élargir et passer de la gestion de licences de logiciel pour un nombre (relativement) petit de programmes à celle d’une foule d’applications. Et on ne parle ici que des applications « officielles » approuvées par l’entreprise… Car ce sera toute une autre histoire que de traiter avec les applications non autorisées (sur laquelle je glisserai un mot plus loin, car elle est touche la tendance du modèle BYOD, « bring-your-own-device »).

2. Vous devrez revoir votre stratégie marketing et votre présence en ligne.

Il n’y a pas si longtemps encore, le marketing et la publicité constituaient à passer de l’information sur un support dont l’espace était limité. Il fallait débourser de gros montants pour que les publicités soient imprimées et visionnées à la télévision ou au cinéma, c’est-à-dire dans les médias traditionnels. Par exemple, la plus grande publicité traditionnelle visionnée à l’écran a coûté des millions pour 30 secondes de temps d’antenne durant le Super Bowl.

Sans conteste, ce type de marketing reçoit encore beaucoup d’argent : toutefois, les choses ont changé. Il est maintenant très, très, très peu coûteux de partager toute sorte d’information avec le public, pourvu qu’on ait une connexion internet (ce qui revient à dire pour la majorité des gens sur la planète).

Auparavant, l’espace limité alloué aux annonces signifiait que lorsqu’une publicité l’occupait, il y avait de bonnes chances qu’elle soit vue. Aujourd’hui, le public croule tant sous les publicités et l’information marketing qu’il les ignore automatiquement. Les entreprises ne se battent plus pour de l’espace, mais pour obtenir l’attention du public!

Autre époque, autre moyen : le marketing traditionnel devra tranquillement laisser sa place à ce que l’on nomme le « inbound marketing ». Pour résumer, le marketing traditionnel est qualifié d’« outbound » : on projette les produits et les services sur des clients potentiels. Le « inbound marketing », quant à lui, cible les intérêts des gens pour capter l’attention de ces personnes cibles (les acheteurs) et les attirer jusqu’au produit ou service mis en marché.

Plus concrètement, cela revient à dire que les entreprises devront afficher une bonne présence en ligne, composée de contenu utile qui suscitera l’intérêt de leurs clients. De manière optimale, elles devront même travailler à créer ce contenu marketing et à faciliter son accès à partir d’appareils mobiles. C’est pourquoi des organisations comme Mobilewalla, une entreprise dont le seul objectif est d’envoyer des publicités ciblées aux téléphones et appareils mobiles, ont pris de l’envergure dans les dernières années.

3. Plus que jamais, vous aurez à sécuriser votre BYOD.

Par rapport aux défis en TI, l’augmentation massive d’adoption mobile signifie également qu’il y aura davantage de travailleurs qui amèneront des appareils mobiles non autorisés au bureau pour les aider dans leur travail. Il y aura aussi plus d’enjeux de gestion face au BYOA (« bring-your-own-app ») pour les entreprises.

Nous avons écrit (de nombreuses fois) à propos des menaces en matière de coûts et de sécurité que le BYOD (ainsi que le BYOA, par extension) peut amener, je vous inviterai donc à vous rendre sur ces articles pour vous renseigner davantage. Ce qu’il est important d’en retenir, c’est que vous aurez à sécuriser le BYOD à mesure que de plus en plus de travailleurs (en particulier les jeunes) amènent leur engouement pour les appareils mobiles au bureau. Vous trouverez plus de renseignements à ce sujet en jetant un coup d’œil à notre guide sur les politiques BYOD (ou autre utilisation mobile)!

En conclusion

J’espère que cet article vous a aidé à planifier votre réaction face aux changements d’habitudes de vos clients potentiels (et employés) vis-à-vis des appareils mobiles. N’hésitez pas à le partager avec vos amis et vos collègues si vous pensez qu’il peut les aider également! Vous pouvez aussi communiquer avec nous si vous avez besoin d’aide dans la gestion de vos ressources technologiques. Nous sommes Cimpl, chef de file canadien en gestion des dépenses en TI et télécommunications!